Épithèse auriculaire droite, rétention sur barre en or et cavaliers depuis 1998
« J’ai 30 ans et je porte une épithèse auriculaire depuis 20 ans. Je suis l’aîné avec mon frère jumeau d’une fratrie de 9 enfants et j’ai vécu dans une famille unie. Je suis à mon tour l’heureux papa d’une petite fille de 3 ans. J’ai une malformation du pavillon de naissance. Cela n’a jamais été caché, ni un problème pour moi, ni pour mes proches ou mes amis.
J’ai eu ma première épithèse à l’âge de 7 ans. A l’époque, il n’y avait pas de 3D alors la sculpture avait été faite en fonction de l’oreille naturelle par l’épithésiste avant d’être coulée dans un moule et les teintes de silicones reproduites fidèlement.
Tout de suite, je l’ai adoptée et elle a fait partie de moi. Elle n’a jamais été un frein à mon évolution personnelle. Au fil des ans, j’ai utilisé mon épithèse pour amorcer une conversation et elle est même devenue un atoût pour le travail. Ça intrigue les gens et les intéresse. Personne ne remarque que c’est une prothèse. Je la change tous les deux ans ou refais éventuellement une coloration en été quand elle est devenue un peu trop claire et que mon entourage me recommande d’aller voir l’épithésiste.
J’ai fait beaucoup d’activités avec mon épithèse, comme jouer au foot, aller à la piscine, etc… Je suis plutôt téméraire, j’ai été animateur pour enfants et ai beaucoup chahuté avec eux.
J’ai beaucoup d’anecdotes sur mon épithèse, notamment lors d’un accident de voiture quand j’ai fait un tonneau. Quand les pompiers sont venus, ils croyaient que j’avais eu l’oreille arrachée dans l’accident… mais je l’ai retrouvée dans l’herbe !
Un jour je suis allé chez un perceur, et lui ai dit que je voulais me faire percer du haut jusqu’au bas de l’oreille. Il a répondu que j’étais très motivé et que je devais attendre 15 minutes. J’ai alors déposé mon oreille sur le comptoir en lui lançant que j’allais faire les courses en attendant ! Le perceur a bien ri et m’a offert le piercing à l’arcade pour lequel j’étais venu en réalité ! »